« Marie-Claude et Alain Govaert, sans logement, sont hébergés par monsieur Roland, retraité et handicapé. En retour, ils l’aident dans ses tâches quotidiennes. Avant leur rencontre, Mr Roland suite à une agression vivait seul et reclus dans une petite maison ouvrière. L’effervescence qui règne autour du couple égaie les journées de monsieur Roland. Souvent, en rentrant de leur après-midi au café, Marie-Claude et Alain continuent la fête avec quelques amis chez lui. Durant cette période, Mme Jacqueline qui venait de se faire escroquer sa pension par son petit ami est momentanément accueillie par le couple. Mme Alice voisine et amie, seule elle aussi, passe ses après-midi chez Mr Roland. Marie-Claude et Alain en compagnie de quelques amis m’ont invité à pénétrer leur quotidien et leur imaginaire. »
Flavio raconte simplement une rencontre que tout photographe rêverait de faire : celle avec ce couple lillois qui manifestait un grand plaisir d’être photographié, comme si cela lui redonnait une existence propre dans un monde qui ignore et rejette les laissés pour compte.
Mais aujourd’hui, les lieux, café où brasserie, où le week-end ils se retrouvaient entre amis ont disparu. Tout ces quartiers populaires centraux ont été rénovés et leur population déplacée en périphérie. Ainsi désocialisés et anachroniques, il ne reste plus à Marie-Claude, Alain et leurs congénères qu’à se cacher en silence.